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Zitatensammlung
Teil 2
Zitat von Jacques CAUVIN zu
URGESCHICHTE und MATERIALISMUS
1 Cette façon de voir n'est pas nouvelle : elle fait progressivement son chemin en Occident depuis plus d'un siècle, depuis que le retour du « symbolique » à travers la poésie, l'art de la psychologie a mis peu à peu en question le matérialisme naïf de la science et son positivisme réducteur et a ouvert la voie à des conceptions moins étroites. Des épistémo-logues comme Karl Popper ou Ludwig Wittgenstein ont mis en garde contre cette « idéologie » de la vérité scientifique que Nietzsche appelait déjà « le mythe rationnel de l'Occident », où l'on ne tient pas compte des croyances sous-jacentes qui sont à sa base, beaucoup moins rationelles qu'on ne dit⁷. Les préhistoriens ne devraient pas négliger ces mises en garde : elles sont déjà intégrées à la démarche des sciences réputées « dures » (physico-chimique ou biologiques) qui ont appris à relativiser leurs buts et leurs résultats. On peut admettre comme Henri Atlan⁸ qu'il y a plusieurs démarches possibles dans la connaissance : l'une, líée à la pratique scientifique, peut et doit, par souci de clarté et d'efficacité, adopter un reductionnisme méthodologique inévitable mais ne se fait plus d'illusions sur ses chances d'atteindre une réalité totale et ultime ; l'autre, plus immédiate et plus totalisante, serait réservée à quelques-uns par la médiation de l'art ou de la mystique. Mais nous pouvons aussi nous demander si, à travers une « science humaine » comme l'archéologie, il n'est pas possible d'asseoir sur des faits décrits suivant la méthode positive et critique commune aux disciplines scientifiques, mais comprise ensuite dans une perspective libérée de tout réductionnisme, une théorie non matérialiste de l'évolution humaine. Diese Sichtweise ist nicht neu: sie geht seit über einem Jahrhundert ihren Gang im Westen fort, seitdem die Rückkehr des „Symbolischen” über die Poesie, die Kunst der Psychologie den naiven Materialismmus der Wissenschaft und seinen reduzierenden Positivismus nach und nach infrage gestellt und weniger engen Konzepten die Bahn gebrochen hat. Erkenntnistheoretiker wie Karl Popper oder Ludwig Wittgenstein haben vor dieser „Ideologie” der wissenschaftlichen Wahrheit gewarnt, die schon Nietzsche „den rationalen Mythos des Okzidents” nannte, wo man den darunterliegenden Glaubensvorstellungen nicht Rechnung trägt, auf die er gründet und die viel weniger rational sind, als man sagt.⁷ Die Urgeschichtler sollten diese Warnungen nicht vernachlässigen: sie sind bereits in die Haltung der als „hart” bekannten Wissenschaften (physiko-chemische oder biologische) integriert, die gelernt haben, ihre Ziele und Ergebnisse zu relativieren. Man kann wie Henri Atlan⁸ anerkennen, dass es mehrere mögliche Haltungen zur Erkenntnis gibt: die eine an die wissenschaftliche Praxis gebundene kann und muss um der Klarheit und Wirksamkeit willen einen unvermeidlichen methodologischen Reduktionismus anwenden, macht sich jedoch keine Illusionen mehr über ihre Chancen, eine totale und letztgültige Tatsächlichkeit zu erreichen; die andere unmittelbarere und gesamthaftere wäre einigen wenigen durch die Vermittlung der Kunst oder der Mystik vorbehalten. Doch können wir uns auch fragen, ob es nicht durch eine „Humanwissenschaft” wie die Archäologie möglich ist, auf den nach der positiven und kritischen Methode beschriebenen Tatsachen zu gründen, die den wissenschaftlichen Disziplinen gemeinsam ist, aber dann einbegriffen in einer von allem Reduktionismus befreiten Perspektive, eine nicht-materialistische Theorie der menschlichen Evolution.
2 Dans L'Idéologie allemande, où Marx et Engels jetaient les bases du matérialisme historique, ils pouvaient dénoncer très précisement la préhistoire come le domaine par excellence où « la spéculation historique se jette tout naturellement [...] parce qu'elle s'y croit à l'abri du "fait brutal" et aussi parce qu'elle lâche la bride à son instinct spéculatif⁹ », tandis que le matérialisme historique, on le sait, « n'explique pas la pratique d'après l'idée. Il explique la formation des idées d'après la pratique matérielle¹° ». Sans sous-estimer la complexité dialectique de Marx, où la rétroaction des idées sur les infrastructures matérielles est souvent soulignée, il reste qu'il n'a pu dénoncer (et combien d'autres après lui...) sous le nom d'« idéaliste » quiconque semblait douter du rôle décisif des changements matériels, que parce qu'il s'agissait là d'un paradigme particulier à la science de son temps. In Die deutsche Ideologie, worin Marx und Engels die Grundlagen des historischen Materialismus aufstellten, konnten sie sehr genau die Urgeschichte als das Gebiet schlechthin anführen, wo „die historische Spekulation sich ganz natürlich ausbreitet, [...] weil sie sich vor der ,nackten Tatsache' geschützt glaubt und auch weil sie ihrem spekulativen Instinkt die Zügel locker lässt”⁹, während der historische Materialismus, man weiss es, „die Praxis nicht aufgrund der Idee erklärt. Er erklärt die Bildung der Ideen aufgrund der materiellen Praxis”¹°. Ohne die dialektische Komplexität von Marx zu unterschätzen, worin die Rückwirkung der Ideen auf die materiellen Infrastrukturen oft unterstrichen wird, bleibt, dass er (und wieviel andere nach ihm ...) wen immer unter dem Namen „Idealist” anprangern konnte, der an der entscheidenden Rolle der materiellen Veränderungen zu zweifeln schien, weil es sich da um ein besonderes Paradigma der Wissenschaft seiner Zeit handelte.
3 On peut effectivement en retenir qu'on ne saurait réserver à une philosophie « pure », insuffisamment lestée d'observations objetives, le soin de résoudre les problèmes de notre évolution ; mais l'épistémologie scientifique ayant évolué et la discipline préhistorique allant son train, il est piquant de constater que ce sont les « faits brutaux » de la stratigraphie qui contribuent à rendre dans ce domaine la position matérialiste intenable, en inversant l'ordre chronologique des facteurs sur une tranche d'histoire humaine de mieux en mieux connue. Man kann tatsächlich daraus festhalten, dass man einer „reinen”, ungenügend mit objektiven Beobachtungen austarierten Philosophie nicht die Sorge vorbehalten könne, die Probleme unserer Entwicklung zu lösen; doch da sich die wissenschaftliche Erkenntnistheorie entwickelt und die urgeschichtliche Disziplin ihren Weg genommen hat, ist es reizend festzustellen, dass es die ,nackten Tatsachen' der Erdschichten-Beschreibung sind, die dazu beitragen, auf diesem Gebiet die materialistische Position unhalthaltbar zu machen, indem die chronologische Reihenfolge der Faktoren eines immer besser bekannten Abschnitts der Menschheitsgeschichte umgekehrt wird.
p.367f  
7. Cf. MORIN [E.], 1986. [La Méthode. 3 - La connaissance de la connaissance, Paris, Éditions du Seuil]. La croyance en la « Matière » en est une, alors que les physiciens d'à présent ont bien du mal à la définir...
8. ATLAN [H.], 1986. [À tort et à raison. Intercritique de la science et du mythe, Paris, Éditions du Seuil]
9. MARX et ENGELS, 1982, L'Idéologie allemande, Paris, Éditions sociales, p. 87. Cet instinct spéculatif non tempéré par des données factuelles suffisantes paraît s'être en tout cas largement déployé dans Les Origines de la famille, ouvrage d'Engels lui-même, simplement parce que le passé préhistorique était alors mal connu.
10. Ibid., p. 103.
7. Vgl. MORIN, 1986. Der Glaube an die „Materie” ist eine davon, obschon die heutigen Physiker grosse Mühe haben, sie zu definieren ...
8. ATLAN, 1986.
9. MARX et ENGELS, 1982, Die deutsche Ideologie, Paris, Éditions sociales, S.87. Dieser spekulative Instinkt, der nicht von genügend tatsächlichen Gegebenheiten gemässigt ist, scheint sich jedenfalls breit in Der Ursprung der Familie [1884] entfaltet zu haben, ein Werk von Engels selbst, einfach weil die urgeschichtliche Vergangenheit kaum bekannt war.
10. Ebda., S. 103.
p.369
de «Naissance des divinités ...»  
https://wfgw.diemorgengab.at/zit/WfGWzit027870367.htm